Prolifération des ragondins sur l’île de Batz
Les effectifs de ragondins, sur l’île de Batz, sont difficiles à évaluer mais il est très probable qu’ils approchent les trois centaines par rapport à deux indices majeurs : le nombre de crottes visibles dans les landes près du Trou du serpent jusqu’au marais de Kerabandu et les fréquentations du rongeur sur l’ensemble du territoire îlien ainsi qu’à Ti Saozon.
Le marais de Kerabandu permet d’observer les ragondins dans la journée et, aujourd’hui, quatre jeunes jouaient sur le plan d’eau Sud. Ils sont peu farouches et ne se réfugient plus systématiquement sous la végétation.
Le ragondin est une espèce exotique invasive qui est susceptible de transmettre, à l’homme, des maladies graves et il est soupçonné de polluer, par son urine et ses déjections, les mares d’eau douce qu’il fréquente. Enfin, le ragondin adulte n’a aucun prédateur sur l’île de Batz et sa femelle peut avoir, annuellement, plusieurs portées d’une demi-douzaine de petits. En théorie, sur deux ans, un seul couple peut avoir une descendance de plus de 150 petits qui auront une maturé sexuelle à six mois !
Sur l’île, les ragondins ont ravagé certaines parcelles cultivées et sont probablement à l’origine d’abandons de nidification de certains oiseaux d’eau (dont des cygnes tuberculés et des foulques macroules) mais aussi du « déménagement » de la colonie de goélands argentés et de goélands bruns du Trou du serpent. Enfin certaines berges colonisées sont très fragilisées par les tunnels creusés par ces rongeurs.