Auteur/autrice : vols sur l'île de Batz

Prolifération des ragondins sur l’île de Batz

Les effectifs de ragondins, sur l’île de Batz, sont difficiles à évaluer mais il est très probable qu’ils approchent les trois centaines par rapport à deux indices majeurs : le nombre de crottes visibles dans les landes près du Trou du serpent jusqu’au marais de Kerabandu et les fréquentations du rongeur sur l’ensemble du territoire îlien ainsi qu’à Ti Saozon.

Le marais de Kerabandu permet d’observer les ragondins dans la journée et, aujourd’hui, quatre jeunes jouaient sur le plan d’eau Sud. Ils sont peu farouches et ne se réfugient plus systématiquement sous la végétation.

Le ragondin est une espèce exotique invasive qui est susceptible de transmettre, à l’homme, des maladies graves et il est soupçonné de polluer, par son urine et ses déjections, les mares d’eau douce qu’il fréquente. Enfin, le ragondin adulte n’a aucun prédateur sur l’île de Batz et sa femelle peut avoir, annuellement, plusieurs portées d’une demi-douzaine de petits. En théorie, sur deux ans, un seul couple peut avoir une descendance de plus de 150 petits qui auront une maturé sexuelle à six mois !

Sur l’île, les ragondins ont ravagé certaines parcelles cultivées et sont probablement à l’origine d’abandons de nidification de certains oiseaux d’eau (dont des cygnes tuberculés et des foulques macroules) mais aussi du « déménagement » de la colonie de goélands argentés et de goélands bruns du Trou du serpent. Enfin certaines berges colonisées sont très fragilisées par les tunnels creusés par ces rongeurs.

Partie de pêche pour un héron cendré à Bilvidik

Le héron cendré est un excellent pêcheur. Il est souvent, sur l’île de Batz, à proximité d’aigrettes garzettes. Cet après midi, à marée basse et sous une petite pluie, il s’est laissé approché pendant sa pêche aux petits crustacés et petits poissons.

Paramètres de l’observation : bruine – vents d’ouest 25 km/h – température 19° – marée basse coefficient 91.

Retour des limicoles

Les premières observations du retour de certains limicoles ont été réalisées aujourd’hui sur l’île de Batz : huit tournepierres à collier, huit bécasseaux Sanderling et une barge rousse ont fréquenté les plages du Nord de l’île. La barge était accompagnée de quatre pluviers argentés et peu éloignée de courlis corlieux et courlis cendrés à la grève blanche.

Observation d’un rat, dans la journée, à Lenn Venn

Un rat qui grimpe dans un arbuste au-dessus du poule-d’eau, ce n’est pas banal. Cet après midi, à 15h30, des moineaux domestiques et des gallinules poule-d’eau ont attiré, par des cris d’alerte, l’attention des promeneurs à Lenn Venn : un « rat surmulot » a escaladé un arbuste pour s’approcher de ces oiseaux qui ont mis en œuvre une posture défensive.

Naissance d’huîtrier pie à Poul Zarab

Encore une observation de naissance d’huîtrier pie sur l’île de Batz mais, malheureusement et après plusieurs passages, il est très probable qu’il n’y ait qu’un seul poussin pour deux ou trois œufs dans le nid.

Contrairement à l’adulte qui a des couleurs très repérables dans le milieu marin, le poussin a la capacité de se confondre avec son habitat rocheux ou près des algues.

Nidification tardive de pipits farlouses

Les pipits farlouses ont encore des activités de nidification en cette fin de mois de juillet. Cette période, sur l’île de Batz, peut s’étaler de mars à août.

Le transport de nourriture est un indice d’une nidification en cours. Des juvéniles sont déjà observables à Bilvidik et à Bigolé.

Départ des tadornes de Belon

La fin du mois de juillet est marqué, pour les tadornes de Belon, par une migration vers le Nord de l’Europe. Malheureusement, sur l’île de Batz, cette année est marquée par la prédation anormalement élevée des canetons. Malgré les postures protectrices des adultes, les canetons n’ont pas survécu aux attaques des goélands qui sont les principaux prédateurs : il n’y aura pas de juvéniles à accompagner les adultes pour cette migration. Hier à la grève blanche et aujourd’hui à Porz ar Raouenn, un tadorne de Belon adulte isolé était observable. Il est probable qu’il rejoigne les migrateurs rapidement.

Tadorne de Belon adulte

Toilette nocturne pour un hérisson

Les hérissons d’Europe ont beaucoup d’activités la nuit : recherche de limaces et autres invertébrés, relations sociales avec ses congénères, reproduction mais aussi la toilette car elle est essentielle au maintien d’un bon état de santé.

Le hérisson d’Europe utilise sa langue pour se lécher et nettoyer ses poils agglutinés en forme d’épines. Cette toilette est essentielle pour éliminer certains parasites et prévenir les infections grâce aux propriétés de sa salive. Ce nettoyage contribue également à maintenir sa température corporelle et à singulariser et diminuer son odeur corporelle. Le hérisson est également connu pour rouler sur le sol (sable ou terre) afin de nettoyer les parties de son corps qui ne sont pas atteignables par sa langue ou par ses pattes.

Le saviez-vous ? Le hérisson a des poils agglutinés et non pas des épines !

Sur cette courte vidéo, le hérisson utilise sa langue pour nettoyer ses poils.

Identification des espèces à enjeux régionaux de conservation

L’observatoire de l’Environnement en Bretagne vient de publier son tableau de bord concernant les espèces à enjeux régionaux pour la Bretagne terrestre. Ce travail a été produit sur des données de la plateforme régionale Biodiv’Bretagne.

Les données de l’île Batz (intégrée à l’EPCI CC Haut-Léon Communauté), concernant les oiseaux, sont :

  • Nombre d’espèces à enjeux régionaux détectées : 68 (123 pour l’EPCI et 145 à l’échelle de la Bretagne).
  • Nombre total d’espèces détectées, à enjeux régionaux ou pas : 169.
  • Le nombre d’observations cumulé est de 10641.

Le niveau de complétude de la liste communale des espèces est convenable.

Nouvelles naissances de gallinules poule-d’eau sur l’île de Batz

Après la mare aux canards, la mare du Prad et la mare de Goalès, c’est au tour du marais de Kerabandu d’accueillir des jeunes gallinules poule-d’eau. Les observations sur le marais sont très difficiles compte tenu de la disposition de la végétation. Néanmoins, avec un peu de chance, il est possible de photographier le petit groupe qui fréquente le plan d’eau et qui se réfugie sur les berges à la moindre alerte.